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[Rue 155]. Un agent du nettoiement doit être psychologiquement fort

Publié le 22 Juil 2018
par : Alaaji Abdulaay
Comment: 0
Tag: Métiers

En tant qu’agent du nettoiement, Madany Ardo Sadio Sy a reçu plusieurs distinctions. Il a été désigné Citoyen Modèle, Citoyen Développeur ou encore Meilleur jeune leader africain travailleur engagé décerné par le Club Modèle Afrique Diaspora en 2016. La dernière distinction reçue en 2018 a été le Prix d’excellence des Allouwas de l’éducation pour l’entreprise la plus citoyenne.

Il dirige aujourd’hui le Syndicat National des Travailleurs du Nettoiement et coordonne la Convergence des Syndicats du Nettoiement de l’UCG. Madany a accepté de se prêter à l’exercice Cinq+1

Quel est votre métier/profession ?

Je suis technicien de surface et agent du nettoiement, un métier qui consiste à rendre nos quartiers et villes propres. Par le mécanisme du porte à porte, nous procédons à la collecte d’ordures ménagères et le balayage des rues et artères de la capitale.

Quel est le cursus (formation académique ou séjour professionnel) qu’il faut pour l’exercer ?

Pour exercer ce métier, il faut être psychologiquement très fort notamment pour faire face à une stigmatisation qui ne dit pas son nom. Cela dénote d’un manque de respect d’une frange de la population qui n’a aucune notion du code de l’hygiène et de l’environnement. Depuis 26 ans, je suis dans le secteur du nettoiement en tant que précurseur de ce phénomène social dans les années 90.

Personne n’aurait imaginé voir des « boy town », hommes et femmes, travailler au vu et au su de tout le monde dans les ordures. Nous avons relevé ce défi qui n’était pas évident surtout par rapport à la valorisation de la fonction. Pour gommer cet esprit de misérabilisme, le concept d’éboueur a évolué vers celui d’agent du nettoiement. Aujourd’hui, je suis inspecteur du nettoiement, poste le plus évolué de notre nomenclature.

Au début, le métier d’agent du nettoiement partait du bénévolat avec le set setal initié par l’ancien maire de Dakar feu Mamadou DIOP. Il n’y a pas de cursus à suivre, ce qui n’empêche que nous ayons des profils différents. Dans le secteur du nettoiement, nous avons des maitrisards, des bacheliers ainsi que des analphabètes. Il suffisait d’avoir de la volonté et d’être en pleine possession de ses capacités. Aujourd’hui, le métier d’agent du nettoiement est en train d’être valorisé.

En 2015, une convention collective des travailleurs du nettoiement a été conclu avec l’Etat du Sénégal. C’est l’une des meilleures car on y parle de plan de carrière, de classification des corps de métier et surtout d’économies de déchets. L’Office national de la formation professionnelle a également signé un accord avec le ministère de la gouvernance territoriale. Cet accord prévoit une formation des acteurs sanctionnée par un diplôme d’État. Il est même prévu la création d’écoles de formation dans le domaine du nettoiement.

Qu’est ce qui vous plait dans l’exercice de ce travail ? Qu’est ce qui vous donne au quotidien l’envie de l’exercer ?

Ce qui me plait dans ce métier, c’est d’abord le fait de rendre service à mon quartier et surtout aux populations de mon pays. C’est un prolongement de mon engagement en tant que passionné de l’ordre et la discipline. Issu du mouvement associatif, je contribue aussi à l’émancipation sociale et notre développement communautaire. C’est ma contribution à l’édifice national.

Je rends grâce à Dieu de m’avoir permis d’être connu, adulé et aimé à travers ce noble métier d’agent du nettoiement. Je suis de l’embauche des 1800 agents du nettoiement par Ama Sénégal en 2003, avec des contrats à durée indéterminée et des cotisations sociales. Les agents du nettoiement ont par ailleurs mis sur pied une mutuelle de santé dont j’assure à titre bénévole le poste de PCA depuis 2009. Enfin, notre coopérative d’habitat va donner vie au slogan un technicien de surface, un toit

Etait-ce le métier dont vous rêviez étant jeune ou c’est plus tard que vous l’avez embrassé ?

Je n’ai jamais imaginé qu’un jour je serais technicien de surface. C’est surtout « par accident » que je me suis retrouvé dans ce secteur. Cela fait suite à l’année blanche en 1988, à l’occasion de laquelle j’avais cartouché en 1ere au lycée Galandou Diouf de Dakar. Auparavant, la radiation de mon père du corps des policiers était intervenue en 1987 alors que nous habitions à la Sicap Liberté 4 dans d’excellentes conditions sociales.

Suite à cette radiation, nous avions des problèmes pour assurer la dépense quotidienne. En tant qu’aîné d’une famille nombreuse, j’ai donc abandonné les études pour chercher du boulot. C’est dans ces conditions que j’ai intégré le projet du ramassage des ordures en 1995. Au début, j’étais sensibilisateur, collecteur, balayeur et surtout le premier à ramener un véhicule de ramassage des ordures à la liberté 4.

En son temps, j’ai été traité de tous les noms d’oiseaux. Ils disaient que « Madany est entrain de transformer les jeunes des Sicap en fouilleurs de poubelles ». N’eut été feue ma maman, j’aurais abandonné mais Alhamdoulilah ses prières m’ont accompagné jusqu’à ce que je devienne une icône dans ce métier. A vrai dire, je voulais être policier comme mon père mais le destin en avait décidé autrement.

Je ne regrette cependant pas d’avoir embrassé le métier de technicien de surface. C’est pour moi un sacerdoce et une mission divine ndakh set thi jamou Yallah la bok. Pour ma part, je ne souhaiterais jamais que mon fils ou les enfants d’autrui embrassent ce métier à risque. Comme je lai dit, il fallait être psychologiquement et mentalement très fort pour être technicien de surface.

Quel est le métier que vous recommanderez à votre enfant ? Pourquoi ?

Nos enfants ont la chance d’être dans des écoles privées et dans les conditions de performances contrairement à moi qui n’avait pas ce privilège. Je souhaite que mes enfants, et tout autre enfant d’ailleurs, continuent leurs études afin de réussir. Certes, il n’y a pas de sots métiers mais nous sommes malheureusement dans un éternel recommencement. Nous faisons face à un flou juridique, une politisation du secteur et une absence de volonté politique de la part de nos gouvernants.

Le Sénégal ne pourra jamais émerger dans la saleté surtout si on continue à fouler au pied la législation du travail. Il faut une nouvelle clé de répartition du budget du nettoiement évalué à 17 milliards. Cette masse monétaire ne bénéficie pas aux 1600 agents mais on ne peut avoir des villes soient propres sans y mettre les moyens. Pour toute mission, il faut des moyens.

Quel est le métier que vous voudriez qu’on vous présente ?

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